RUA
Renouvellement urbain des Aubiers à Bordeaux

Bordeaux Métropole

Flint

Bruno Rollet

BASE

Inddigo

Bérénice

Repérage Urbain

Ville ouverte

Safege

36,6 HA

Lauréat sur dossier en Septembre 2016

Études urbaines

En cours

Bordeaux

Renouvellement urbain des Aubiers-Le lac - Accord cadre d'actualisation de projets urbains et mission d'architecte coordinateur - BORDEAUX

Le quartier des Aubiers se situe au nord de l’agglomération bordelaise. Construit en 1972 sur la base d’un plan urbain d’ensemble dressé par Xavier Arsène-Henry en 1966, il représente 1 300 logements sociaux et abrite 3 800 habitants.

L’ensemble est composé d’immeubles construits au-dessus d’une dalle couvrant le stationnement de véhicules. Les plus hauts, en partie centrale de l’opération, se déploient sur 17 niveaux. Les logements présentent la particularité d’être en duplex, traversants, et dont la partie chambres se situe soit au-dessus, soit au-dessous de la circulation qui ne les dessert qu’un étage sur 3.

Quelques années seulement après la livraison, les premiers éléments de dalle commencent à être démolis laissant apparaître à nouveau le sol et la lumière au niveau de l’espace public.

En 2016, dans le cadre du renouvellement urbain des Aubiers, la Métropole confie à Flint une mission d’architecte coordinateur pour actualiser le projet urbain, sous convention ANRU, faisant suite à celle amorcée 4 ans plus tôt.

Sur les bases d’ateliers de travail, nous proposons de revoir les orientations proposées en redéfinissant notre approche selon deux axes majeurs, l’un à l’échelle du quartier étendu, l’autre à l’échelle des bâtiments et de leur contact à l’espace public. Sur ce secteur ANRU, exceptionnellement, ce n’est pas la qualité de l’habitation qui est remise en cause, les plans, ouvertures, distributions conviennent toujours.

Le quartier souffre d’enclavement, il n’est parcouru que par une boucle qui revient sur l’avenue dont elle part, interdisant toute connexion avec les quartiers voisins, le quartier est un cul-de-sac. Cette condition favorise des comportements qui se soustraient à la surveillance publique et provoque peu à peu la paupérisation de la population.

La démolition par phases de la dalle, qui occupe une épaisseur de 2 à 3 niveaux, a laissé des séquelles sur les pieds de bâtiments qui n’ont pas été réinvestis dans les surfaces désormais ouvertes sur l’espace public.

Les propositions ont conduit à établir un maillage viaire afin de relier ce quartier à ses voisins en permettant, et favorisant sa traversée. Les tracés ont défini de nouveaux lots, bordant les voies et pour lesquels ont été programmés l’implantation d’équipements publics, une nouvelle école, le déplacement de l’école du cirque, l’arrivée du siège de la CPAM. Et, dans le cadre d’une amélioration de mixité sociale, une centaine de logements neufs est programmée.

Les surfaces révélées en pied d’immeuble offrent un potentiel de reconversion vers de nouveaux usages destinés aux associations, très présentes dans ce secteur, aux artisans, voire à de nouvelles formes de logements dont s’emparent les deux bailleurs sociaux, Aquitanis et Domofrance. Les entrées, dissimulées en raison de la complexité des parcours empruntant les dalles, sont réaménagées au niveau rue assurant par un adressage plus clair, plus visible, une identité aux logements qu’elles desservent.